
Cette semaine nous avons eu la joie d’accueillir Anne & Benoît, des amis de Michel venus en voyage de noce au Mexique ; après avoir visité le sud du Pays, ils sont venus découvrir la Huastéca. Lundi dernier, nous sommes allés au Sótano de las Golondrinas, littéralement la cave aux Hirondelles.
Le Sótano est une cavité naturelle d’origine karstique. Il possède une ouverture d’une soixantaine de mètre de diamètre qui est bien plus étroite que sa base ; cette dernière mesure environ 300m sur 60m en sa partie la plus étroite. La profondeur du site est de 376m à l’aplomb de l’ouverture, une autre partie descend jusqu’à 512m, c’est une des plus grandes cavités souterraines au monde.
Ce site présente également la particularité d’être un refuge naturel pour des oiseaux qui, contrairement à ce que dit son nom, ne sont pas des hirondelles. La confusion vient du faite que l’espèce que l’on rencontre au Sótano de las Golondrinas ressemble fortement aux hirondelles, mais en réalité se sont des vencejos (Apus apus). On rencontre aussi des perroquets.
En huastéco, l’étymologie commune d’Aquismón est « l’arbre au pied d’un puits », vu le contexte local, il est fort probable pour que le puits en question soit le Sótano de las Golondrinas. En recherchant sur Internet, j’ai appris qu’il avait été découvert dans une des grottes de la municipalité des restes de peintures rupestres ainsi que des ossements d’animaux préhistoriques.
En tout cas, l’arrivée des oiseaux est impressionnante. Ils arrivent de la côte, de Tampico, où ils ont été chercher leur nourriture et rentrent dormir à Aquismón. Les oiseaux arrivent par paquets de plusieurs milliers. Ils tournoient dans le sens horaire (bon, je sais c’est stupide de dire ça, je serai en hélicoptère, je les verrais tourner en sens antihoraire) puis un groupe plonge soudainement dans le puits. Il y a toujours une moitié du groupe qui reste au dessus de l’ouverture pour indiquer aux suivants l’emplacement de l’entrée. On dirait pas mais ces petites bêtes là peuvent voler à 130 km/h et doivent quotidiennement ingérer 10 000 insectes.
Le soir, tels les rois mages, nous rentrons par un autre chemin ; les artificiers ont placé la dynamite et fait exploser la route par laquelle nous sommes venus afin de l’agrandir. En effet, la municipalité d’Aquismón voudrait développer l’activité touristique et pour cela, il faut d’abord que l’on puisse accéder au site ! La route actuelle n’est pas exactement adaptée au passage des cars, voire à celui des voitures ! Nous devons donc rentrer par Tamapatz et Tampachal ce qui nous oblige à faire un assez grand détour et surtout à devoir passer par des chemins bien pourris, deux heures d’essorage garanties !
Il existe différentes vidéos sur Youtube parmi celles-ci :
> celle-ci pour voir la sortie des hirondelles qui n’en sont pas,
> et celle-la pour voir le site depuis le fond où des amateurs de sensations fortes s’amusent à sauter en chute libre et ouvrent leur parachute au dernier moment !
3 commentaires:
Bonjour François,
Je pense que tu fais référence au martinet, celui que l'on a aussi chez nous, et qui est aussi confondu avec l'hirondelle. Le martinet est un oiseau qui posé à terre aura peu de chance de reprendre l'envol à cause de ses ailes trop longues. Il a par contre des petites pattes griffues qu'il utilise pour s'accrocher aux parois verticales, CQFD....
Bon c'est toujours moi...
Cela m'énerve, j'ai beau cherché plus d'informations sur internet au sujet de ces oiseaux vivant dans ce puits, et bien je n'ai rien trouvé à ce sujet... Mais si tu dis que son nom scientifique est l'apus apus, alors c'est bien le même martinet que tu as pu voir l'été dans les rues de la Ferté-Bernard.
A la prochaine,
Pierre
Mais comment ils font pour remonter ? (pas les oiseaux, ça j'arrive à peu près à voir, mais les parachutistes ?)
Enregistrer un commentaire