samedi 22 novembre 2008

Au jour le jour

Cette semaine a ete bien chargee : visite au DF pour mes papiers, ordination diaconale de Balthazar (jeune spiritain), Fete Nationale de la Revolution Mexicaine avec son defile de la jeunesse et Marche blanche pour la Paix au Mexique.

Pour decouvrir la semaine en image, cliquez ici.

lundi 17 novembre 2008

Au jour le jour : Retraite des Antorchistas


Le 12 decembre prochain, nous allons celebrer Notre Dame de Guadalupe, partone du Mexique. pour celebrer cela, dans la nuit du onze au douze decembre, des relais sont organises pour porter la lumiere dans les differentes paroisses. C'est une sorte de flamme olympique. Plusieurs jours auparavant, la lumiere part de Mexico et gagne, en velo, a pied, en courrant, en cheval... tout le pays.
De notre cote, nous irons chercher la lumiere a Ciudad Valles. Apres un relais de 45 km, l'Antorcha (la torche) arrivera a Tanlajas d'ou elle repartira pour les differentes communautes. C'est un evenement tres populaire. En tout sur la paroisse, il va y avoir peut etre comme 250 jeunes a courir.

Afin de preparer l'Antorcha, nous avons propose ce week end une retraite de trois jours qui a commence samedi a 15h et qui s'achevera lundi a 18h. Il n'y a pas cours lundi car le jeudi 20 novembre c'est la fete nationale de la Revolution Mexicaine.
Nous avions estime entre 15 et 40 le nombre de jeunes participant a cette retraite. Ils sont 90. Alors evidemment, du cote intendance, c'est la fete... mais c'est une tres bonne chose.

Je me suis eclipse quelques minutes pour ecrire ce message... j'y retourne maintenant animer le concours de danse avant la priere.

dimanche 9 novembre 2008

Un accident est si vite arrivé

Mardi dernier, alors que des paysans Kényans sacrifiaient un taureau pour célébrer l’accession au pouvoir d’un enfant du pays, le Mexique était centré sur une autre actualité. Mardi soir vers 18h50, un avion s’est écrasé en plein Mexico sur l’axe de la Reforma (un des axes les plus importants de la ville), à proximité du périphérique faisant 9 morts et 40 blessés. Parmi les passagers, Juan Camilo Muriño, le ministre de l’intérieur et l’ancien directeur de la Subprocuraduria De Investigación Especializada en Delicuencía Organizada, José Luis Santiago Vasconcelos. C’est dingue, les accidents surviennent de manière vraiment imprévisible. L’avion avait été contrôlé la veille et ne présentait aucun problème. La thèse officielle est actuellement celle de l’accident, à la quelle personne ne croit évidemment.



Jeudi sur Mexico, sortant de l’ambassade de France, je suis allé marcher du côté de Chapultepec, le central parc mexicain. J’ai rencontré énormément de militaire et de policier. J’ai vu le soir aux infos télévisées que se déroulait à deux pas d’où j’étais l’hommage aux victimes en présence du président Calderón. Un peu plus tard, dans la soirée, alors que je passais par le Zócalo, je suis tombé sur l’hommage militaire à Muriño. Mise en Berne de la Bandera géante. Nous avons la réponse à cette question existentielle : combien de personne sont-elles nécessaire pour porter le drapeau ? réponse : dix-sept.



Le lendemain de la mort de Juan Camilo Mouriño, on annonçait la découverte d’armes appartenant à la mafia. Il y a des hasards comme ça, c’est dingue. Plusieurs mois que l’on recherche activement un des chefs des narco et, quelle heureuse coïncidence, on le trouve soudainement.
Une fois de plus, est mis en évidence l’étroite collaboration existant entre les forces de polices et les narco. Chacun des deux groupes connait parfaitement le deuxième (pour la bonne raison que généralement ce sont les mêmes personnes). Tant que les deux groupes peuvent tranquillement profiter de leur petit commerce, personne ne dit rien, mais quand l’un des deux prend le dessus ou frappe un peu fort, aussitôt l’autre réagit. Le mois passé, l’armée a arrêté des leaders narco, en début de semaine un avion s’écrase sur Mexico ; les narco ont éliminé deux hommes d’état, dans l’heure qui suit on découvre des cachettes d’armes.

Sejour eclair au DF

Cette semaine, je suis retourné sur Mexico pour finaliser mes démarches de demande de visa. C’est la quatrième fois que je vais à l’institut national des migrations (INM) et à chaque fois, c’est toute une aventure… Normalement, cette fois ci doit être la dernière. Normalement.
Me voici donc parti mercredi soir. Je ne sais pas trop comment cela est possible, mais nous sommes arrivés avec une heure et demie d’avance sur le DF, c'est-à-dire à 5h du matin. Comme à Paris, c’est l’heure où tout s’éveil ici. J’ai pu faire l’ouverture du métro et traverser la ville sans trop de difficulté. Il faut 1h30 de métro pour gagner la station de métro la plus proche de la maison des spiritains. J’ai pu arriver pour les Laudes et le petit-déj, c’était parfait !
Nous voilà donc de nouveau à l’INM. Il y a un peu de monde, nous attendons. Et au moment où c’est à nous, je me suis rendu compte que j’avais oublié mon passeport sur Tanlajás… conclusion, j’ai gagné le droit de revenir une autre fois sur le DF pour faire mon visa… (en même temps sinon ça n’aurait pas été très drôle.)
Pour le retour dans la Huastéca, j’ai choisi de voyager de jour pour profiter du paysage parce que de nuit on voit tout de même moins bien. Je suis passé par la « route des montagnes », et non par le plateau via San Luis Potosi comme à l’aller. Le prix du transport est nettement mois cher, et on comprend assez rapidement pourquoi. Premièrement : la compagnie flecha roja n’est pas exactement une compagnie de luxe ; deuxièmement : il ne faut vraiment pas être malade en bus. Mexico est situé sur le plateau central à 2200m d’altitude. Trois heures après la sortie de Mexico nous commençons à monter dans les montagnes jusqu’à un col à environ 2600m. Jusque là tout va bien. Le seul problème c’est que la plaine de la Huastéca est à 200m d’altitude. Les six dernières heures de bus ne sont que virages et courbes. Inutile de préciser que le chauffeur n’a peur de rien et que son jeu préféré consiste à couper les virages… Au bout de deux heures tout le monde est vaguement barbotés… j’ai pris le bus à 10h du matin et suis arrivé à 21h30 à Tanlajas avec un mal de ventre assez sympathique.
Cependant, il faut avouer que cela vaut tout de même le coup, le paysage est magnifique. On passe du plateau un peu désertique aux montagnes vertes de l’état d’Hidalgo pour arriver à la végétation tropicale de la Huastéca.

samedi 1 novembre 2008

Au jour le jour

La Fete des Morts
Aujourd'hui l'Eglise celebre la fete de la Toussaint partout dans le monde... sauf au Mexique ! La toussaint ne se celebre pas. Aujourd'hui est tout de meme un jour de fete: nous celebrons l'arrivee des morts dans les familles.

La fete des morts est une tradition qui remonte a la periode prehispanique et qui a ete christianisee par le suite. Hier, ce sont les anges (les enfants morts sans baptemes) qui sont arrives, aujourd'hui tous les morts reviennent pour visiter les familles. Dans chaque maison, ecole, eglise, boutique... on a dresse des autels. Ce soir, nous allons commencer la tournee des cimetieres: durant tout le mois de novembre, on celebre les messes dans les cimetieres et on mange sur la tombe des ancetres. C'est une fete joyeuse et tres suivie.

Aujourd'hui sur la place de Tanalajas, a lieu le concours de danse traditionnelle par les enfants des ecoles. Depuis hier soir, on entend des petards exploser dans toutes les rues du village pour se rejouir du retour des ancetres.



Avec Andres, nous avons preparer notre autel. L'arc signifie la porte du ciel, c'es par ici que viennent les ancetres. Nous avons dispose les photos de nos defunts (le papa de Ñichel et celui de Andres, ainsi que les anciens spiritains de la paroisse). Vous pouvez voir au pied de l'autel des offrandes : des bananes, une bougie et une noix de coco. Notez aussi les jolis petits colliers de fleurs que j'ai confectionne avec amour et patience !


Quand vient le froid...

Ce matin le froid est arrivé. Je vais devoir fermer les fenêtres la nuit….en même temps ça ne va pas changer grand-chose vue l’isolation. J’avais super froid en me levant ce matin. J’ai pris un pull et des chaussettes. Je regarde le thermomètre : 20°. Finalement mon organisme s’est plutôt bien adapté au climat !

En bref
> le parlement mexicain a adopte la loi visant a autoriser la privatisation de PEMEX. Apres des mois de batailles violentes, les deputes et senateurs ont finalement decide de vendre l'entreprise nationale, fort symbole de l'independance mexicaine...Je n'ai pas tout compris, mais Calderon a assure que vendre PEMEX, c'est aller vers plus de democratie, plus d'ecole, d'hopitaux, moins de corruption...enfinm s'il le dit c'est que ca doit etre vrai. Du coup, si c'est si merveilleux, on se demande vraiment pourquoi on ne l'a pas fait plus tot...

> Aujoud'hui, Monsieur Daniel Parfait, embassadeur de France au Mexique est a Aquismon pour decouvrir le Sotano de las Golondrinas. Il aurait quand meme pu nous inviter!

> la police a arreter des policiers dont a decouvert qu'ils touchaient plusieurs dizaines de milliers de dollards chaque semaine pour informer les narcotrafficants du trajets des patrouilles de police.

> Hier soir, pour feter la fete des morts, nous avons essaye de tuer un poulet pour faire une soupe, mais impossible de l'attraper. Nous avons abandonne apres que notre candidat se soit envole sur le toit. Ces betes la n'ont decidemment aucune reconnaissance.

Bonne fete de la Toussaint a vous
A bientôt,

Semaine de programmation du Diocese

Cette semaine avait lieu la réunion de programmation annuelle du diocèse. Pendant cinq jours, les différentes commissions du diocèse ont préparé leurs activités de l’année. Cette semaine de travail est avant tout l’occasion de se rencontrer et d’éprouver une conscience diocésaine, et ce n’est pas du luxe quand on s’aperçoit que seule la moitié des paroisses sont représentés. Le diocèse de Valles est un jeune diocèse, à peine quarante ans.
Le diocèse est composé de différents groupes culturels : les Tenec, les Nahuatl, les Pamés et les métisses. Faire cohabiter tout ce monde là n’est pas ce qu’il y a de plus facile ; chaque groupe ayant ses traditions, sa culture, sa langue… La mentalité des métisses, ceux qui grosso modo ont le pouvoir de décision, n’aide pas à l’unité et à l’élaboration d’une conscience diocésaine. En bon métisses, les curés sont maitres souverains sur leur territoire. Certains continuent de gérer leur ranch deux ou trois jours par semaine. La notion de presbyterium est bien abstraite. Par exemple, il n’existe pas de péréquation financière entre les paroisses, et le diocèse ne donne pas un peso pour aider les paroisses les plus pauvres. Les curés des paroisses les plus riches s’accrochent donc à leur territoire, les autres survivent comme ils peuvent, inutile de préciser qu’il n’existe pas de sécu pour les prêtres et encore moins de retraite, chacun se démerde comme il peut.
Alors quand l’évêque convoque pour une semaine de travail en commun, peu de paroisse répondent à l’appel. En même temps, le diocèse ne fait rien pour permettre la venue de tous. La réunion a lieu dans l’Hôtel Valles qui est un bon hôtel pour Valles et qui possèdent un amphi pour faire des séminaires. Il est demandé 2500$ pour la chambre et 1300$ pour la nourriture, peu de paroisse peuvent se payer cela. De plus, dans les différentes commissions, les laics sont invités à prendre part aux débats et à décider des activités de l’année. C’est en soi, une excellente chose, le seul petit truc c’est que : qui peut venir une semaine complète sur Vallès ? les jeunes étudient, les autres travaillent. Conclusion : ne viennent que les retraités et les jeunes qui ne bossent pas.


Une photo de l'eveque de Valles de profil... parce que tout de meme, c'est impressionant !

Le diocèse s’est lancé dans un très ambitieux Plan de pastorale diocésain qui a nécessité 10 ans d’élaboration et qui va s’étendre sur 27 ans ! Il y a 3 étapes subdivisées chacune en trois phases, chaque phase durant trois ans. Mais voilà, l’an passé l’évêque a décidé que nous n’avions pas atteint les objectifs, nous avons donc rajouté une année ; cette année encore la commission a décidé de prolonger d’une année supplémentaire la première phase de la première étape…
Dans chaque commission, nous devons élaborer des objectifs et ensuite les détailler selon une méthodologie déterminée. J’ai une fois de plus expérimenté ce que l’on appelle le choc culturel… disons que nous n’avons pas exactement la même méthodologie de travail. J’avoue avoir bouilli sur ma chaise un certain nombre de fois devant l’inefficacité et la non productivité du travail. Enfin. Le point positif est que nous avons réellement fondé une commission de pastorale des jeunes. Je me retrouve donc dans cette commission ce qui devrait me permettre de découvrir les autres paroisses du diocèse et de faire quelques projets intéressants. Nous accueillerons à Tanlajás une rencontre pour sensibiliser les leaders de groupes juvéniles aux problèmes des addictions (drogues, alcool…).

Je devrais aussi avoir l’occasion de bouger un peu dans le Mexique pour des rencontres nationales. En juillet prochain, nous irons à Tepic, sur la côté pacifique, près d’Acapulco pour le congrès national de l’enfance missionnaire, par exemple.


De Tanlajás, nous étions cinq : trois jeunes de Ninos Heroes (une des communautés), Miguel et moi. Les jeunes ont logé en famille, avec Miguel nous avons dormi au presbytère de la cathédrale (ça fait quelques économies non négligeables). Hier soir, nous sommes allés au cinéma ! Au programme : Mamma Mia ! L’adaptation de la comédie musicale qui tourne toujours et dont la quasi-totalité des musiques vient d’ABBA. C’était exactement ce qu’il nous fallait après une semaine comme celle là.



Equipe diocesaine de la pastorale des jeunes