samedi 28 février 2009

Combats de Coqs


Vendredi soir, en rentrant sur Tanlajás, je tombe sur un atroupement dans la galera, aussitôt, j'accours, appareil photo en main. Je n'ai pas été décu : combats de coq ce soir a Tanlajás !


Premiere etape: attacher solidement les petites lames de rasoirs sur les pattes de l0animal.


Deuxieme etape: mettre les coqs en presence et attendre que l'un d'entre eux arrive a tuer l'autre.



A la fin: les coqs morts sont jetes en tas...âmes sensibles s'abstenir...

Les concourants viennet de loin... c'ets donc qu'il y a de l'argent a se faire. Le combat est surtout la bonne occasión de se saouler, bourré on voit mieux les combats...enfin surtout on donne plus d'argent pour les paris.

Course de fond

Nous voila entrés en carême. Commence la lente ascension vers la semaine sainte et les célébrations pascales, qui tiennent une place toute particulieres ici. Un temps pour nous préparer á renaître á l'instar de ces cendres devenant palmes acclamant Jesús lors de son entrée á Jérusalem.



Ce temps de carême est pour nous un véritable marathon puisque, en cinq semaines, nous allons visiter chacune des 44 communautés de la parroisse. Tous les jours une communautes.
Nous ocmmencons á 4h avec les enfants du caté, puis visites aux malades avec les enfants, réunions des jeunes, catécheses des parents, confessions puis messe et convivio (repas).



Ce vendredi, nous somems allés a Las Potrankas. C'est une des communautés les plus petites et des plus eloignées. la bas, ni eau, ni électricité. Tout est calme.



Vous en remarquez rien sur la photo ? si bien sur : les poteaux electriques ! L'electricité va arriver dans quelques semaines a Las Potrankas. POur l'instant il n'y a que les poteaux, les fils ne sont pas connectés mais ca devrait venir bientôt.

samedi 21 février 2009

Prendre de la hauteur

Voici six mois que je suis au Mexique. Ces premiers mois sont passés bien vite. Aussi est-il temps de prendre du recul sur ce que j'ai vécu, comme m'y invite le bilan que je dois rédiger pour la DCC; il est temps de prendre de la hauteur...




Cette semaine, voici donc une vue aerienne de Tanlajas, via Google earth. Je me souviens avoir ete un peu "surpris" quand, la premiere fois, recevant mon affectation, je suis aller voir Tanalajás sur Google earth. Cela me parraissait bien vert et peu urbain... huit mois plus tard, je peux confirmer que c'est en effet le cas !

Le village de tanlajás compte environ 1200 habitants, le canton lui plus de 20 000 répartis sur 44 communautés.

Comme vous pouvez le constater, c'est vert ! Pas de doute, nous sommes bien sous climat tropical: chaud et humide.



Légendes:
1. La Mairie / présidence en español, en face de laquelle on trouve la place centrale:
2. La galera / les halles oú se déroulent toutes les activités de la ville.
En Bleu: le périmetre de la paroisse.
3. l'eglise
4. la maison paroissiale...et le * indique ma chambre !

Pour telecharger Google earth, c'est ici.

samedi 14 février 2009

Dans la catégorie : il faut vraiment être mexicain...

La celebration du bicentennaire de la naissance de Darwin m'a permis de me rendre compte que je n'avais toujours pas fait de rubrique science... alors voila c'est chose faite.
Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, quoi de mieux qu'une découverte mexicaine?
L'info n'est pas nouvelle, puisqu'elle a été publiée le 10 novembre dernier sur le site futura science, mais je ne pouvais pas commencer par un autre sujet.



Des chercherus mexicains de l'UNAM (Universite National Autonome de México) ont réussi á transformer la boisson nationale, la téquila, en... diamant !

La tequila est produite á partir du jus d'agave, plante que l'on rencontre partout, á commencer par notre jardin. Les trois chercheurs mexicains ont découvert que la vapeur émanant de la tequila chauffée peut former des films de diamants, une fois déposée sur une base d'acier inoxydable. La découvert, en réalité remonte á 1995 oú l'on a découvert pour la premiere fois que l'on pouvait produire des diamants á parti d'un gaz, á l'époque le méthane.



"Un jour j'ai acheté une bouteille de tequila bon marché à la boutique du campus. Je l'ai utilisée dans les mêmes conditions d'expérience qu'avec le mélange d'éthanol et d'eau, et les résultats ont été positifs", raconte M. Apátiga.

Pour l'instant, évidemment, la nouvelle tient plus á la curiosité scientifique qu'á une réelle découverte. Mais sait-on jamais...le film de diamant produit pourrait servir, á terme,á remplacer le silicone dans les puces électroniques.

Etonnant, non ?

Amour et Amitié

Saint Valentin oblige, cette semaine est la semaine de l’amour et de l’amitié. Des cœurs partout : sur les journaux muraux des écoles, sur les cadeaux que l’on s’échange entre amis, sur le ballons que les enfants exhibent fièrement à leur poignet.

Amour et amitié semblent se répandre partout cette semaine. Mais à y regarder de plus près, ces mêmes valeurs sont parfois bien mal en point. Il y a donc urgence à les prêcher encore et encore.

Amour et amitié, il en a été question justement au cours des visites que nous avons effectuées cette semaine avec la responsable des services sociaux de la municipalité. Dans le cadre d’un programme de sensibilisation sur les conséquences d’une grossesse précoces, nous avons été rencontrer des élèves de collèges et de primaires. Chaque année des jeunes filles abandonnent l’école pour s’occuper de leur enfant. Il n’est pas rare de voir dans les communautés des gamines de 15 ans avec un ou deux enfants. Parfois la jeune fille est consentante, souvent ce n’est pas le cas. Le père de l’enfant peut être un camarade, mais le plus souvent c’est un homme plus âgé auquel la jeune fille est promise par un accord entre famille, c’est dans bien des cas le beau père (nouveau compagnon de la mère). Pour ces jeunes filles, leur jeunesse prend fin avec l’arrivée de l’enfant. Ici, ce qui fait passer à l’état d’adulte ce n’est pas l’âge mais la maternité et le mariage. Combien même il s’agit d’une gamine de 14 ans, elle perd son statut d’enfant. Alors bien sur, on peut ne pas voir tout cela, se contenter des sourires des enfants et de la gentillesse de gens, mais les violences existent réellement. On peut aussi être – et c’est très mode – négationniste : comme si la pauvreté rendait impeccable. La réalité est autre, les conditions économiques, le très fort alcoolisme, les migrations viennent détruire le modèle familial traditionnel.

Amour et amitié, envers tous, refus de toutes discriminations, l’intention est louable, souhaitable même. Cela est au cœur de la mission de la Halde, la Halde qui nous offre un rapport sur la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires. Vous avez dû en être abreuvé dans les média français, mais pour moi qui découvre cela par internet, l’info conserve toute sa fraicheur … je ne remets pas en cause le bien fondé de cette étude, je voulais juste, histoire de sourire un peu, vous livrer quelques commentaires du rapport que vous avez sans doute déjà entendu mais allez, encore un fois, juste pour le plaisir :
« aucun des 359 exercices de mathématiques (analysés) ne mentionne l’homosexualité ou le handicap ».
« Les relations homosexuelles ne sont guère plus évoquées dans le cadre de la sexualité des animaux comme l’attestent les extraits issus de différents manuels : “le rat est attiré par la rate en chaleur” (SVT section Terminale S, édition Bordas) ; “les grillons mâles attirent leurs femelles par leur chant” “les mammifères femelles en période ovulatoire recherchent et acceptent les mâles” (SVT 4e éditions Nathan, 2007). Ces ouvrages font bien référence aux comportements sexuels des animaux, mais l’attirance pour le sexe opposé est l’unique conduite envisagée. »
« les seniors sont peu représentés dans les manuels de mathématiques »
(page 177)
« un livre de 6ème voulant illustrer le conte Hansel et Gretel montre un senior dans le rôle de la sorcière »
« Nous n’avons pas eu la possibilité, faute de temps, d’étudier les textes des manuels. En effet, certains textes pourraient contenir des stéréotypes. Par exemple, en français, le poème de Ronsard ''Mignonne allons voir si la rose...'' est étudié par tous les élèves. Toutefois, ce texte véhicule une image somme toute très négative des seniors. Il serait intéressant de pouvoir mesurer combien de textes proposés aux élèves présentent ce type de stéréotypes, et chercher d’autres textes présentant une image plus positive des seniors pour contrebalancer ces stéréotypes. »
Ceci dit, si l’étude énerve, fait sourire ou enthousiasme, c’est déjà ça. Le plus important est de provoquer la réflexion.

Amour et amitié, il en a été question également avec les jeunes de l’auberge indigène (alberge indígena), l’internat du lycée en quelques sortes. J’y suis allé animer une soirée film… au cœur de l’intrigue, ce pari : « une pièce de théâtre peut-elle montrer la vérité et la nature de l’amour ? ». Pari relevé par un certain William Shakespeare. Le film, vous l’aurez reconnu : Shakespeare in love.

La vérité et la nature de l’amour, c’est tout un programme.

J’allais oublier l’événement de ce vendredi : la venue d’un cirque pour les élèves des primaires et du collège. Acrobaties, humour et animaux. Enfin, un ours refusant de sortir de sa cage, un petit tour et puis s’en va, et un singe, plus drôle, acrobate, sautant de bras en bras, et au final se laissant tomber des épaules d’un clown en faisant une roulade… petit clin d’œil involontaire à Darwin dont nous fêtons cette semaine le bicentenaire de la naissance, où l’on apprend que contrairement aux idées reçues, le singe aussi peut descendre de l’homme.

dimanche 8 février 2009

Jour de courrier

« Cher frère,
Tu reçois aujourd’hui un texte inédit. Voici que cette lettre, pour parvenir à toi, a voyagé dans le temps et dans l’espace. Toi aussi. Mais avec une autre temporalité. Incroyable et étonnante relativité du temps. »


Jour de courrier. Une fois par semaine, nous allons chercher le courrier à la poste de Tanlajás. Quelques lettres, les revues spiritaines du Portugal, des Etats-Unis, des courriers destinés à des spiritains qui ne résident plus sur Tanlajás depuis plusieurs années, le paquet de feuille de messe du mois de février ; une lettre pour moi.
La lettre porte l’oriflamme de la DCC. Il me semble reconnaitre le format de l’enveloppe. Je me hâte lentement d’ouvrir l’enveloppe. Une carte de la DCC, débordant de petits mots des coopérants Salsa-Souk, mon équipe lors du stage de formation de Carquefou, en juillet dernier. Salsa-Souk, c’est l’alliance de l’Amérique latine, la salsa, et du Maghreb, le souk. Il y a aussi une lettre. Longue. J’ai un grand plaisir à reconnaitre l’écriture : c’est la mienne. Je reçois aujourd’hui ma « lettre à moi-même ».
Durant le stage de préparation au départ, nous sommes invités à prendre le temps d’écrire une lettre à soi-même. Prendre le temps de s’écrire. La lettre nous est envoyée au bout de quatre ou cinq mois de coopé.
Ouvrant la lettre, je ne me souviens absolument pas de son contenu. J’accueille avec joie ces paroles adressées au François coopérant au Mexique depuis quelques mois, que je suis. Je dois avouer que je trouve ça très beau. Je m’entends redire les raisons qui m’ont animé à partir en coopé et celles qui m’ont fait accepter le poste, après les hésitations quand j’ai reçue ma proposition d’affectation. Après m’avoir redis quelques convictions fortes, je suis bombardé de questions par celui qui, avant le départ, se demande où il va atterrir… les craintes qu’il formule, pour la plupart, me font sourire aujourd’hui.
Et puis il y a tous ces petits mots des uns et des autres qui enchantent et réchauffent ; les visages et les voix qui reviennent. Eux aussi sont en train de recevoir leur lettre, avec le décalage de l’acheminement aux quatre coins du globe. Au Maroc, en Algérie, en Tunisie, au Pérou, au Brésil, en Equateur, en Bolivie, au Honduras, mais aussi en Chine, aux Philippines, à Madagascar et dans toute l’Afrique et bien plus encore, les coopérants font cette expérience inédite de recevoir cette lettre ; malgré la distance, ce petit geste communion qui nous rappelle que nous ne sommes pas seuls à vivre cette aventure de la coopé.

lundi 2 février 2009

La Ville de l'eternel printemps

Ce mercredi matin, quand je sors de la maison des spiritains, je ne sais pas exactement où je vais. Je suis sur Mexico pour la semaine et aujourd’hui est un jour d’excursion. Je chope un bus jusqu’ à Mixcoac, la station de métro la plus proche. Là, je finis par trouver le pesero qui va me mener à Portales. Les peseros sont les bus de la vile de México, ils doivent leur nom au fait qu’avant le prix du trajet était de un peso (aujourd’hui $ 3.50). A Portales, métro jusqu’à Tasqueña. De là, je gagne la Centrale d’Autobus du Sud : direction Cuernavaca. Le trajet est d’une heure et demie ; la route est magnifique, paysages basaltiques, de belles coulées volcaniques qui semblent laisser totalement indifférent mon voisin. Une heure trente, c’est juste la durée d’un film. Au programme : Taxi 1. Je passe un excellent moment, surtout en voyant les traductions des « marseillanismes » !
Cuernavaca : ville de l’éternel printemps. Je recherche la paroisse du Christ Ouvrier. Personne ne semble connaitre. Evidemment, je n’ai pas pensé à noter l’adresse (qui a dit « étonnant ! » ?). Le taxi finit par trouver.



Parroquia Cristo obrero. Il y a du bruit et ça sent l’ail. Les enfants jouent dans l’atrium de la paroisse ; pendant ce temps là, des adultes s’affairent à mettre de l’ail en sachet. Parmi les enfants, une voix me salue en français : Cathel. Comme moi, Cathel est volontaire DCC, c’est sa deuxième année au Mexique.
Je découvre avec joie le centre infantile qui accueille le matin les enfants de primaires scolarisés l’après midi ainsi que des enfants discapacitados (handicapés). Le centre est né d’une association française et gère environ une trentaine d’enfant au quotidien. Les mères (les pères étant presque toujours absents) viennent assurer un jour de cuisine par semaine. L’après midi, il y a du sport, du Tai Kwen Do, de la musique, des cours de français, des réunions … bref, ce centre est plein de vie et Cathel s’y sent pleinement chez elle !
Vous pouvez aller visiter le site de l’association française.
Je profite de l’après midi pour aller faire un tour dans le centre historique de la ville.
Le soir, quand je reviens sur le centre, il est 19h30. Les enfants sont encore là, devant un film. Il y a une réunion à la paroisse et des jeunes viennent encadrer les plus petits.
Je suis resté dormir dans la famille d’accueil de Cathel. L’occasion de partager nos expériences du Mexique et de nous rappeler les bons moments de Carquefou !
Je repars jeudi matin avec une impression de trop peu. Je ne sais pas quand je vais avoir l’occasion de revenir sur le DF, ça aurait été bête de ne pas pouvoir se voir entre volontaire DCC. Le bus nous ramène vers le centre. Cathel descend la première pour une nouvelle journée au Centre, moi, je poursuis jusqu’à la gare routière où j’arrive quatre minutes avant le départ du bus pour Mexico.




... Ah oui, j'ai oublie de preciser pouquoi ca sentait l'ail. Un genereux donateur a fait don de plus d'une tone d'ail au centre !!! Avant qu'il ne pourrise totalement,il faut s'activer pour le mettre en sachet et le vendre.