lundi 27 avril 2009

Le Mexique a la Une...

Figaro, Liberatoin, la Jornada, BBC news, El Pais, le Monde, Milenio...sur les sites internet de de chacun de ces journaux, francais, espagnols, mexicain, americains, le Mexique fait la Une. Pour une fois, ce n'est pas pour le nombre de mort dû au narco, ni pour l'affaire Cassez. Cela demeure toute fois pour une nouvelle peu réjouissante. Un jour peut être donnera t-on des bonnes nouvelles du Mexique.

Comme vous l'avez donc certainement appris, la grippe porcine est arrivée au Mexique il y a quelques semaines. L'OMS a tiré la sonnette d'alarme ce vendredi. La grippe a fait jusqu'a présent une vingtaine de mort, tous sur le DF. On compterait quelques milliers de personnes infectées. Le H1N1 semble donc être, pour l'instant, moins virulent que son cousin le H5N1 (grippe aviaire).
> match Pumas-Chivas a Huis-clos
Afin de prévenir la transformation de l'épidémie en pandémie, des mesures ont été prises pour empêcher les rassemblements humains trop important - en même temps ce n'es pas comme si Mexico était une des plus grande ville du monde: ecoles fermées jusqu'au 6 mai, suppression de 500 rencontres sportives, culturelle ou politique (la campagne officielle commence la semaine prochaine, pas de bol pour les meetings), suppression également des messes et autres manifestations (tiens y'en a qui pourrait faire ca pour ne pas avoir á subir un défilé du 1er mai...).

Calderon, qui vraissemblablement joue ici son avenir politique, appelle au calme et ne pas céder á la panique.

> Il en faudrait plus pour décourager un mexicain d'aller a la basilique de Guadalupe!

Dans la Huastéca, ici c'est tranquille. Pas de cas de grippe. C'est pour dire si on perdu au milieu de rien, même la grippe elle parvient pas jusqu'ici (comme le haut debit ou le signal de portable).

Les eleves ont donc gagné une semaine et demi de vacances ce qui n'ets pas pour leur déplaire vous pouvez l'imaginer.

Affaire a suivre donc.

lundi 20 avril 2009

La voici de retour

La voici de retour
Apres plusieurs mois d'absence, la voici enfin de retour. Elle est arrivée en fin d'apres midi, quasiment sans prévenir. Elle, c'ets la pluie. Voila terminée la saison seche, commence la saison des pluies, orages et ouragans. La pluie c'est assez terrible ici parce que ca coupe toute communication, empeche tout deplacement. Les chemins de terres sont naturellements défoncés mais apres la pluie c'est pire. Il y a au moins un avantage. cela fait baisser la temperature. voila plus d'une semaine que nous ne descendions pas en dessous de 30° même la nuit avec un max a 47° cette semaine. ce soir, le thermometre affiche 25°.




Rencontre
Cette semaine, nous avons accueilli a Tanlajás l'ensemble des spiritains présents au Mexique. et de quoi ca parlent des spiritains quand ca se rencontrent? ben, des spiritains, evidemment. Preparation cette semaine du chapitre qui aura lieu au mois de juillet.
L'occasion de faire la connaissance de Cayetano. il est originaire de Tanlajas, plus precisement de Tizoapatz et revient d'une mission au Mozambique. C'est amusant et interessant de voir un tenec ayant connu un aute contexte culturel revenir et redecouvrir son pays.


Rencontres de Secteur
Côté jeune, nous avons commencer un tournee des secteurs. la paroisse est divisee en 7 secteurs regroupant de 2 a 10 communautées en fonction de la geographie de la paroisse. L'objectif est d'encourager les jeunes a monter des projets et des activites dans leur communaute. Nous allons organiser une sortie en mai pour voir un site archeologique. En plus de l'interet culturel du site, la sortie est aussi un pretexte pour se reunir afin faire des actions pour recolter de l'argent dans le but de financer le voyage.
7 secteurs, 7 samedi. Cela va donc nous emmener jusqu'en juin... la pluie qui revient cepdant risque de nous faire annuler un certain nombre de date.

jeudi 16 avril 2009

Visite

Le soleil a commencé sa lente déclinaison rendant le trajet en camionnette (pick-up, disons nous en bon français) un peu plus supportable, demeurent les vibrations dues à la notre voiture à peut près aussi pourries que les routes qui nous conduisent au Nacimiento. A l’avant, Andrés, Paula, Anadelia. A l’arrière : José Carlos, Yolanda, Gabriela, un couple avec un enfant et moi. A l’arrière, où je suis, José Carlos, un jeune ingénieur forestier de México, Yolanda, religieuse brésilienne de l’immaculée conception parlant le « portugnol », Paula, elle aussi « sœur bleue » revenant d’une mission de 5 ans au Paraguay, un couple et son enfant vivant à Aguahedionda, lui est d’ici, elle de San Luis Potosi. Tous admirent le paysage. Nous en profitons pour en faire les présentations. Les sœurs sont arrivées 5 minutes avant le départ. Nous voici, faisant route vers une communauté pour célébrer la messe des Rameaux, avec une brésilienne, un paraguayenne d’adoption, un mexicain du DF, un tenek, une potosine, un français. Rencontre improbable d’histoires différentes. Réunis à l’arrière de la camionnette que conduit le padre Andres. Le vent chaud vient fouetter les visages. Enfin nous arrivons.
C’est ainsi qu’a commencé la semaine sainte. La semaine a été riche en visite. Nous avons reçu la visite des sœurs de l’immaculée conception, amicalement surnommées « sœurs bleues ». Elles sont venues sur Tanlajas, visitant les maisons et donnant des conférences sur la famille le soir. Nous avons également accueilli José Carlos. Travaillant pour une association civile « Reforestamos méxico », il intervient au niveau de la pastorale sociale d’un diocèse voisin. Il s’est retrouvé par hasard à participer à un we de formation que nous avons organisé à Tanlajás. Il est tombé sous le charme de Tanlajás et a décidé de venir passer la semaine sainte dans la Huastéca. Voilà pour ceux restés sur Tanlajas même. Nous avons aussi accueilli un groupe de México et un autre de Tampico, en mission dans des communautés pour la semaine.

Les diables de Tanlajás

La grande tradition de la semaine sainte est évidemment les combats de diables. On vient de loin pour voir une tradition unique. Il existe dans d’autres lieus des diables mais ceux de Tanlajás ont une spécificité : ils font expier les péchés à coup de fouet.

Qui sont les diables ? on en sait pas. Ils portent un masque de bois pour ne pas être reconnus. Le dimanche des Rameaux, ils viennent roder autours de Jésus rentrant à Jérusalem. Ils incarnent le mal. Ils accompagnent le Christ au long du chemin de croix, célébrant leur victoire. Ils se battent en duel contre quiconque vient les chercher. Les coups de fouets sont autant d’avertissements invitant le pécheur à la pénitence. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, à l’origine, se battre avec ses péchés. Et ne croyez pas que cela est un jeu, qu’ils frappent pour de faux. La vue du sang qui coule des jambes des quelques inconscients venus s’aventurer en short suffit à s’en dissuader. Pour seule défense, celui qui vient défier les diables a le droit à un bâton de bois. Son objectif : arriver à frapper le masque du diable, ce qui a pour effet de décupler la violence des coups. Les semaines précédentes quand se promène dans les rues de Tanlajas, on entend le claquement des fouets des diables qui s’entrainent.

Tous les jours, du mercredi au dimanche, de 17h à 23h, il est possible de venir défier les diables. La fête a un caractère vraiment populaire. Cela attire un monde fou. Je n’avais vu autant de monde à Tanlajás. Le vendredi saint est le jour de la victoire des diables.

Si le vendredi est le jour de la victoire des diables, le dimanche, est le jour de leur défaites. En ce jour de Pâques, ils ont été vaincus. Christ est ressuscité. Mais avant de disparaitre, une dernière fois s’engagent les combats, plus violents que jamais, trop furieux d’avoir été vaincu. A la fin des combats, les diables se réunissent et le diable majeur fait lecture du testament de Judas.

Il s’agit de dire tout le mal qu’il est permis de dire d’une personne et ce nommément et publiquement. Tour à tour s’en prennent plein la gueule le président municipal, sa femme, les policiers, tel ou tel juge, commerçant ou autre personne. L’exercice fait rire tout le monde de bon cœur.
Et puis, symbole de la défaite, on achève la cérémonie en brulant Judas, le grand diable.

Les grands ont remisé leur masques et leur costume jusqu’à l’année prochaine, c’est désormais au tour des petits de venir s’entrainer. Petit diablotin deviendra grand. Jusqu’à mercredi, pour trois jours, ce sont les enfants qui se déguisent en diable et viennent jouer entre eux.

> Voir les photos dans l'album "semaine sainte 2009"

Semaine Sainte 2009

A peine avais-je débarqué fin aout qu’on me vantait la semaine sainte de Tanlajás comme un moment inoubliable et fort. Je n’ai pas été déçu.

Sommet de l’année liturgique, la semaine sainte regorge de très beaux moments qui permettent d’accompagner le Christ dans sa mort et de ressusciter avec lui dans la nuit de Pâque.

Découvrez en image les moments forts de cette semaine sainte en cliquant ici.



Voila enfin notre modem ressucité apres plus de 15 jours. Plus besoin d'aller au cyber. Mais c'est toujours aussi lent...

mardi 14 avril 2009

Un point sur ma mission

Voilà achevé les 40 jours de carême qui nous ont conduit du mercredi des cendres, c’était le 25 février dernier, à la semaine sainte. Temps de rencontre, de déplacements (dans tous les sens du terme), temps de jeûne et d’effort. Nous avons parcouru de part en part la paroisse, visitant chacune des 44 communautés ; à chaque fois, l’occasion de découvrir un peu plus le quotidien des jeunes, allant les inviter à se réunir, passant de maison en maison.

Le temps de carême a été, du point de vue de ma mission, un moment important. Un de mes objectifs est la formation des jeunes. Comment les aider à grandir et à prendre des responsabilités ? La culture dominante ici est l’autoritarisme. Il y a un chef, métisse évidemment, qui commande, les autres exécutent. Mais faisant cela, personne ne grandit. Pour moi, cela est le contraire de l’éducation. Mon objectif est bien illusoire, mais j’aimerais, au moins un peu, les aider à sortir de cela et à entrer dans une démarche qui fait grandir. En mars, nous avons organisé un we de formation « taller de lideres ». L’idée : différencier un chef d’un leader ; l’autre point d’attention : responsabiliser les jeunes de l’équipe d’animation et les jeunes représentants de chaque communauté. Je crois que cela a été profitable.
Une de mes satisfactions a été de voir les jeunes de Tanlajás qui sont dans l’équipe venir avec nous pour visiter les communautés. Pour certains, c’étaient la première fois qu’ils allaient dans une communauté. Forts de ces premières expériences, les jeunes ont organisés une retraite de carême, au cours de laquelle ils ont pu animer quelques activités.

Sortir du modèle autoritariste pour aller vers quelque chose de plus démocratique et participatif ne va pas sans poser de problème. Ce que je propose, modestement, est tout sauf rassurant. Si un responsable vient te dire ce que tu dois faire, alors tu n’es pas responsable de l’échec potentiel de l’entreprise. Tu n’as fait qu’obéir. En outre, si le responsable dit quelque chose c’est qu’il sait, lui. Le chef est donc absolument indispensable et ne se préoccupe donc en aucun cas de former un successeur.

Toute la séquence carême-semaine sainte a culminé avec l’organisation du chemin de croix. Après 7 mois ici, il m’arrive encore de m’étonner de ce que rien ne peut se faire avant, je devrais commencer pourtant à être habitué ; c’est tellement mieux de faire tout au dernier moment. Nous avons commencé à penser au chemin de croix il y a un mois ; nous avions prévu le trajet, le lieu des stations, la sonorisation. La seule chose qui nous manquait en début de semaine : les personnes qui allaient jouer les différents rôles. Un petit détaille. Après deux réunions où personne ne vint, finalement, le lundi saint, Carmen (l’ancienne responsable de pastorale des jeunes) est venu nous dire : Mirta va être Marie, Chucho, lui va être Judas, les deux larrons, c’est deux là, eux vont être soldats… sans se préoccuper des personnes que nous avions déjà trouvé. La moitié des personnes sont ou bien ses propres enfants ou bien des proches. Après quelques négociations, nous avons pu imposer les personnes que nous voulions pour certains rôles. Mardi, à trois jours de l’échéance, nous manquent toujours quelques personnages et un petit détail : comment faire la crucifixion. Mercredi saint : suite à d’innombrables problèmes de véhicules, il nous est impossible d’arriver à l’heure pour la répétition. Jeudi saint : notre Jésus s’est volatilisé. Répétition à 10h, il n’arrive qu’à 15h. Pendant ce temps, le mari de Carmen arrive hurlant s’époumoner contre tout le monde, s’indignant du manque d’organisation et de ce que nous avons changé des choses au chemin de croix de toujours. Inutile de préciser qu’auparavant, il n’est venu à aucune des réunions, ni n’a proposé son aide pour la préparation. Le simple plaisir de s’imposer comme sauveur du monde. Je vous passe les détails. Je lui aurais volontiers enfoncé avec force la couronne d’épine sur la tête. Ça m’a un peu énervé, ce qui au final n’est pas le plus grave. Les jeunes qui avaient préparé le chemin de croix eux ont été plus peinés de voir critiquer leur travail. Au final, cela leur a permis de voir la nette différence entre chef et leader et peut être d’entrapercevoir les limites de l’autoritarisme. Pour quelques uns au moins. Pour d’autres, au contraire, l’invention de Ramon a été bénéfique.

Dans l’Eglise comme en politique, il s’agit d’occuper le terrain, de penser en clan. L’objectif est, une fois attraper un petit bout de pouvoir, de s’y accrocher et de placer ses pions. Autant dire que la notion d’ecclésialité, d’Eglise comme peuple convoqué, qui ne s’est pas choisi… n’est pas trop intégrée.

Je suis sorti totalement épuisé de cette semaine sainte. Pour arranger le tout, le mercredi j’ai pris froid – seulement 25°. J’ai été pendant trois jours à ne pouvoir quasi rien manger. La chaleur, l’effort et les énervements ont eu raison des quelques kilos que je n’avais pas encore perdu.

La semaine sainte a été – exception faite de ces quelques énervements – une très belle semaine. Ce que nous avons réalisé avec les jeunes constitue des fondations importantes pour la suite.

S’ouvre maintenant une autre séquence : temps pascal avec visite de secteurs, organisation d’un deuxième we de leaders, d’un we musique et chant, camp de deux jours… Puis viendra l’été : rencontre nationale de la jeunesse missionnaire, sur la côté pacifique, rencontre diocésaine des jeunes… Pas le temps de s’ennuyer donc. Et la joie de voir, aussi modeste que cela soit, grandir les jeunes.

vendredi 3 avril 2009

Appareil photo voyageur


Apres 7 mois au Mexique, me voici enfin en possession de mon appareil photo en totalité ! Pour réunir les différents morceaux il aura fallu un dizaine de personnes et quelques milliers de kilomètres de voyages…
Arrivé à Mexico, le 21 aout dernier, je veux prendre en photo l’aéroport et là surprise : il fait le mort. Le pensant de prime abord farceur, je e m’inquiète pas de sa facétie. Arrivé à Tampico, j’essaye de nouveau : rien. Mon appareil n’aura donc pas survécu au transport aérien au dessus de l’Atlantique. Profitant du retour en Europe de Jan, le volontaire à qui je succède à Tanlajás, je lui confis mon appareil. C’est le début pour lui d’un long voyage…résumer des principales étapes :
1. 21 aout 2008 : première traversée de l’Atlantique.
2. 28 aout 2008 : Petit Samsung s’envol avec Juan et découvre la Slovaquie.
3. 1er septembre 08 : Juan est convoqué par son supérieur de séminaire avec quelques autres de son cycle : « vous savez parler italien ? Dans une semaine vous êtes envoyés à Rome poursuivre vos études ». Petit Samsung réalise sa première visite ad limina. Il endure sans broncher son hébergement dans le séminaire des légionnaires du Christ – qui ont offerts la bourse d’étude au Diocèse slovaque de Juan.
4. 1er Novembre 08 : Petit Samsung accompagne Juan au week-end retour organisé par la DCC et proposé à tous les volontaires rentrant de mission. Il dit alors au revoir à Juan et passe dans les mains d’Armelle (une ancienne volontaire en Afrique originaire de Nérondes, incroyable, non ?). Après quelques jours, il fait connaissance de ma sœur Isabelle. C’est elle qui l’emmène chez le docteur de la Fnac.
5. Décembre 08 : Petit Samsung fait ce qu’il pense être des adieux à Isabelle qui le confie à ami dont la fiancée est de Torreon, Coahuila. Les fêtes de fin d’année se passent, Petit Samsung commence à trouver le temps long avant de me retrouver.
6. 5 Janvier 09 : Pamela dépose une boite à chaussure contenant Petit Samsung et d’autres choses venant de mes parents et de ma sœur à la paquetaria d’Estralla Blanca, une ligne d’autobus qui assure le transite de paquet. Je reçois, par mail, une adresse où venir chercher le paquet. L’adresse n’indique pas le nom de la personne ou de l’entreprise.
Janvier 09 : Andrès, Miguel et moi organisons une petite chasse au trésor dans la colonie (arrondissement) Gregorio Osuna de Ciudad Valles. Après une heure de jeu, de maison en maison, nous nous fatiguons. Nous rentrons bredouilles.
Un autre mail nous indique le nom de l’entreprise. Nous allons récupérer le paquet. Retrouvailles émouvante avec Petit Samsung. Mais aussitôt, une surprise : Petit Samsung a été amputé de sa base de rechargement.
Après quelques semaines d’interrogations, ma sœur retrouve la dite base de rechargement… sous son lit à Paris.
7. Avril 09 : Marie Desplaces vient visiter les volontaires DCC au Mexique, elle fait le facteur. Petit Samsung est tout content de retrouver son socle de rechargement.


Après une bonne nuit de sommeil, histoire de recharger ses batteries, Petit Samsung reprend fièrement du service et découvre enfin Tanlajás.

Visite

Les élèves de collège et lycée ne sont pas encore sortis de cours, je profite donc de ces quelques moments de calme pour venir au cybercafé. Depuis une semaine notre modem est mort, pas d’internet donc. Il y a 4 cybercafés à Tanlajás. Rassurez-vous, ici comme à la maison, point de haut débit. Au début je ne comprenais pas pourquoi il y avait des télés dans les cybers avec des films… mais on a largement le temps de suivre un film vu la vitesse de connexion. L’heure vaut $10. Nous sommes avec San Antonio, la municipalité voisine, le seul municipio a ne pas avoir la haut débit ; étonnant, il semble que nous ne soyons pas un marcher intéressant pour Telmex.
Telmex est l’ancien opérateur national privatisé il y a quelques années aux profits de Carlos Slim qui pendant quelques années fut l’homme le plus riche du monde. La mission de service publique n’étant plus la préoccupation de Telmex, je crains qu’il nous faille encore attendre avant de voir débarquer l’infinitum.
Cette dernière semaine, nous avons eu la joie d’accueillir Marie Desplaces, chargée de mission à la DCC. Comment ? vous ignorez encore ce qu’est la DCC ? Alors, vite une petite visite sur le nouveau site de la DCC s’impose. C’est quoi une chargée de mission me direz-vous ! Et bien, c’est un mixte entre une Miss France, un ambassadeur, un inspecteur et un facteur. Son rôle est de représenter la DCC auprès des instances mexicaines, ambassade de France, nonciature (la classe, non ?), évêques… Autre dimension : la recherche de projet pouvant nécessité l’envoie d’un volontaire. Nous sommes ainsi visiter le collège d’Aquismon, où je fus élève deux mois. Mais surtout, le chargé de mission vient visiter un fois par an les volontaires d’un pays où ils ont eux mêmes volontaires. Marie a ainsi vécu un an à Saltillo avec les frères de Saint Jean. Aujourd’hui, elle travaille pour DDB. Son activité de chargée de mission pour la DCC est bénévole.
Marie a eu la chance d’arrivée en grand rush de carême : le vendredi, visite de carême à San José del Tinto, une des communautés les plus éloignées de Tanlajás (une 30aine de bornes) ; le samedi et dimanche : retraite de carême pour les jeunes participants au chemin de croix et finale du concours de carême « dessine ta communauté idéal et compose officiel ».
Nous avons accueillis une centaine de jeunes venus de 16 communautés (sur 44), ce qui est bien. Certains avaient énormément travaillé pour le concours. De très belles choses ont été produites et se sont dit lors des présentations des productions.
Apres deux jours un peu épuisant au cours desquelles Marie a pu voir notre réalité et – un immense merci à toi ! – nous aider pour la cuisine. Le dimanche soir, dîner de fête : nous avons sacrifié un des coqs de la maison, le plus mauvais, celui qui nous a tué 6 poussins. Nous le gardions pour la visite de Marie. Au menu : poulet farci au yaourt, nopales (jeunes pousses de cactus), piments rouges, oignons et ananas. Le tout au four ce qui ne se fait jamais ici. En entrée : saucisson de France !! et en dessert : des Forestines de BOURGES !! (Merci aux parents !).
Cette semaine, dernière semaine de visite de carême. Demain commence le programme de la semaine sainte qui va être lui aussi bien chargé. Il y a surtout le chemin de croix à préparer et pour l’instant rien n’est prêt ou quasi.
Un grand merci à Marie pour le temps d’évaluation et la visite reçue, merci aux parents et à ma sœur pour les livres et les choses qui se mangent, félicitations à Céline et JB, heureux parents de Valentin !
A tous et à chacun, une très bonne semaine sainte. Bonne préparation à la fête de la Pâque. A bientôt pour le récit de la semaine sainte, riche en tradition.


ps: pas de photo pour illustrer l'article...c'est vraiment trop lent et deja je m'enerve devant l'ordi du cyber...