vendredi 26 février 2010

Un apres midi au bord du fleuve



Le vendredi 12 février dernier, j'étais invité au Pujal, une paroisse voisine, pour rencontrer un groupe de jeune. Proximité du 14 février oblige, le groupe avait organisé sa petite fête du jour de "l'amour et de l'amitié". Bien sympathique.
Nous en avons profité pour aller jouer sur les bords du fleuve.
L'activité économique principale du Pujal es l'extration de sable. Rien à voir toutefois avec l'extraction de sable telle qu'elle peut se pratiquer sur la Loire par exmple. Ici, tout est artisanal. Le sable est extrait du banc principal et chargé dans des barques.

La grande surprise a été que pour la plupart des gamins du Pujal , c'était la premiere fois qu'ils montaient dans une barque et allaient observer le travail des "areneros". Voici des gamins qui ont grandi pres d'un fleuve et qui jamais n'y sont allés pour se baigner, jouer ou même simplement observer...

Pou voir quelques photos de notre "expedition" à deux mètres du village, c'est ici.

Orgullosamente Mexicano



2010 nous offre donc de célébrer le bicentenaire de l'indépendance Méxicaine et le centenaire du commencement de la Révolution. De nombreuses festivités sont prévues un peu partout dans le pays.
Les Mexicains sont invités a être "orgullosamente mexicanos" (fierts d'être mexicains). Et voilà qu'hier, voulant sans doute contribuer à l'exaltation du sentiment national, un ami m'a fait parvenir par mail un diaporama qui résume quelques bonnes raisons d'être fiert de Mexico:

Le Mexique occupe...
> une place parmi les 40 pays les plus corrompus;
> La derniere place en ce qui concerne l'éducation parmi les 57 pays où a enquêté l'OCDE;
> le 95 eme rang sur 146 en terme de protection de l'environnement;
> La 1ere place mondial au niveau de l'obésité pour les adultes...et le 2nd mondial pour l'obésité des enfants;
> le 2eme rang pour les délits cybernétiques;
> le 3eme rang mondial pour mauvais traitements sur mineurs;
> la 1ere place, et d'assez loin, sur les sequestrations (on dit enlèvement en francais, non?);
> Mexico est le pays qui n'es pas en guerre qui compte le plus de mort quotidien;
> CIudad Juarez et Chihuahua viennent d'être reconnu comme villes les plus violentes au monde";
> Le pays occupe le 110 eme rang sur 154 en terme de productivité au travail;
> 3ene poste mondial pour le piratage de jeux video et films;
> 6eme rang mondial pour l'agression des journalistes;
> 6eme rang mondial pour le crime organisé;
> 1ere place mondiale pour la délinquence avec violence;

Entre rire et pleurer, mieux vaut-il sans doute choisir de rire. Si ce genre de diaporama peut susciter un prise de conscience, c'est bien, mais s'il vient désespérer encore un peu plus ceux qui lutte dans le pays contre les injustices et la corruption, c'est moins bien.
on a parfois cette même apétence en France pour ce qui va mal, on est presque heureux de voir la France qui tombe ou tout ce qui ne va pas.
Il est autrement plus compliqué, en dehors de toute communication de propagande, d´^etre capable de voir la vitalités et les réussites...

dimanche 21 février 2010



Au bon milieu de rien, entre San José del Tinto et San Benito, toute lumière et tout moteur éteint, là, dans le silence de la nuit, froide, humide et boueuse, nous avons, hier soir, chanté pour mamam les Mañanitas. (C'es la chanson traditionnelle pour les anniversaires et les f^tes). On les a meme chanté deux fois... faut dire qu'on avait le temps, la voiture pour la deuxieme fois du trajet retour avait chauffé un peu trop, et le moteur s'était arrété. Qqs minutes plus tard, nous sommes repartis. je vous rassure, nous avons fait de nouveau une autre halte... une troisime fois le moteur s'est arrêté. nous sommes rentrés à la maison à 00h30. bien couvert de boue et un peu humide. encore que comme nous étions a dix dans la voiture (3 a l'avant, 4 a l'arriere et 3 dans le coffre), on n'a finalement pas eu si froid que ca.
En un mot: Bon anniversaire maman !

Entrée en carême



Nous voici entrés en carême, quarante jours, quarante nuits... pour nous préparer à Pâques. Les petits sachets en plastiques sur la photo contiennent les cendres destinées aux différentes communautés de la paroisse. Les misnitres extraordinaire de l'eucharistie sont les chercher dans la matiné pour pouvoir célébrer l'entrée en carême dans leur communauté.

Comme chaque année, nous allons réaliser nos "visites de carême". Nous irons ainsi visiter les 45 communautés de la paroisse. Chaque jour, une ou deux visites. Nous commencons donc notre marathon de cuaresma. C'est absolument épuisant mais réellement génial de pouvoir scanner la paroisse durant le mois et demi de carême.

Saint Valentin



C'était dimanche dernier la Saint Valentin. En France a été célébré le jour des amoureux; au Mexique c'est le jour de l'amour et de l'amitié. Dans les entreprises, les écoles, les groupes de jeunes, etc. on organise des petites fêtes avec échanges de cadeaux pour ses amis. Du coup des coeurs fleurissent partout...



Cette année, nous aovns été animer toute une journée à Xilatsen (une des communautés de la paroisse) avec les jeunes. un cinquantaine de jeunes avec lesquels nous avons parler amour et amitié donc. un super moment.

Mias à Tanlajás THE événment du jour, c'était la sélection pour l'academie de chant " voix du bicentenaire". Le Mexique célèbre cette année le bicentenaire de son indépendance et le centenaire de sa Révolution. une trentaine de jeunes se sont prêtés à l'exercice: 20 ont été sélectionnés. Ils vont désormais suivre des cours de chants journaliers jusqu'au dimanche 7 mars, date du premier concert éliminatoire. un vraie star ac' Tanaljense. La classe, non ?



La Saint Valentin me permet d'avoir une petite pensée pour mon diocèse Bourges puisque chacun sait que Saint Valentin est un petit village de l'Indre.

Terra incognita

C'est la faute à mes cheveux. Sans que je puisse y faire grand chose, ils poussent, et ce, approximativement depuis les derniers mois passés dans le ventre de ma mère. De jour en jour, ils s'allongent, inexorablement. Et voilà qu'un beau jour comme mardi dernier, s'en était trop: alea jacta est, je file chez le coiffeur. $ 25 la coupe chez Don Clemente. Je contourne sa cantina et entre par le jardin: personne. Je retourne à la maison, un poil insatisfait. Je ne me laisse cependant pas décourager, je réédite mon déplacement. Toujours personne. j'abandonne pour ce jour. J'ai réessayé en vain une bonne partie de la semaine.
Alors vendredi, en fin de matinée, je me suis résolu à faire une infidélité à mon coiffeur et à en chercher un autre. On m'indique le nom d'une jeune fille (que j'ai déjà oublié). Je cherche un peu, fini par trouver; une boutique de cadeau et semi papeterie devant l'école primaire. Elle officie en qualité de capilicultrice (comme le dirait Desproges) au fond de son jardin. Là, dehors, au pied d'un immense Tiyow (j'y peux rien, c'est comme ca qu'il s'appelle). Discussion de coiffeur, classique.

Tandisque la madame procède à la taille capillaire, je remarque un petit chemin qui sent la noisette... ah oui, c'es vrai, y'a pas de noisette ici. Bref, un petit chemin que je ne commais pas.

Je verse mon obole pour le travail accompli, salutations d'usage et je m'échappe de son jardin pour emprunter ledit chemin . surprise: après un virage à gauche ce dernier continue, s'élargit même, et se divise. Voila que, sans y être préparé, je découvre un quartier de Tanlajás dont j'ignorais quasiment l'existence.

Le quatier s'étend de la route prinicale jusqu'à la rivière. J'ai un isntant regretté de ne pas arriver en barque pour pouvoir m'exclamer: "Terres!" à l'instar du timonier de la caravelle de Colomb. Je ne peux même pas prétendre bâptiser le quatier car il porte déjà un nom : sol azteca.

Dix-huit mois que je suis à Tanlajás et je découvre encore des rues, vue la taille de Tanlajás c'est assez incroyable. J'ai lu il y a peu le dossier de La Croix sur les aventuriers du XXIe. Et cette question: que reste t-il à découvrir que n'ont déjà découvert un Colomb, un marco Polo...? aujourd'hui la quasi totalité du globe est connu. Ne demeurent que quelques ilôts de mystère.
Comme bien des fois, l'inconnu, le merveilleux que l'on imagine lointain et exotique, est à notre porte. j'ai donc pu découvrir, inventer aurions nous dit il y a quelques siècles, un de ces ilôts de mystère.
Et dire que tout ca, c'est la faute à mes cheveux.

dimanche 14 février 2010

Juste pas la même notion du risque

Episode 5 > suite et fin du périple en Oaxaca



Le soleil est fort et la journée s'inaugure à peine. Le taxi nous dépose devant l'église. un bel et vaste atrium accueille les fidèles d'hier et les touristes d'aujourd'hui. Au centre l'espace, deux arbres énormes dont l'épaisseur des racines et la circonférence du tronc trahissent l'âge. Nous sommes à Tlacochauaya, à une trentaine de kilomètres de Oaxaca. L'église, dédiée à la Vierge de guadalupe, pour faire original, fait partie d'un ensemble important des monastères dominicains de l'oaxaca.

L'église est entièrement peinte, voute et murs sont recouverts de motifs floraux et de petits anges. A mesure que l'on remonte la nef, on découvre les autels latéraux. Presque oublié, côté sud, sur un autel recouvert d'un manteau blanc, un petite statue dans sa boite. Un homme est assis qui semble attendre. Il repose sa tête sur sa main droite. Arrive la sacritain, auquel nous demandons qqs explications sur l'eglise et sur cet étrange statue. Beaucoup viennent ici la vénérer. Cette statue représente: la virtud de paciencia.

S'il est une chose que j'aurai appri au Mexique, encore qu'il faudrait peut être mieux dire, expérimenté, c'est bien cette vertu de patience... accepter que les choses prennent leur temps, qui n'est pas le tient.


Au programme de de cinquième et dernier épisode de voyage dans l'Oaxaca: l'arbre le plus vieux du Mexique, la belle église de Tlacochauaya, la halte a Teotitlán et le temple Mixteque de Mitla. Pour finir, quelques photos du retour en bus a Mexico.

vendredi 5 février 2010

Au jour le jour

Levantamiento del Niño


Commencant février, nous achevons, enfin, les messes de "levantamiento del Niño", littéralement "lever de l'Enfant". L'enfant dont il est question c'est le petit Jésus. Lorsque l'on fête la venue des Rois Mages, le 6 janvier, on lève le petit Jésus. Presque 15 jours qu'il est alongé dans la crêche, voici venu le temps de s'assoir. Durant la célébration de l'épiphanie, où nous célébrons la visite des Rois Mages, nous célébrons à Tanlajás le renouvellement des mayordomos de chaque communauté. A la fin de la messe, les mayordonos (chefs spirituels des villages), viennent saluer l'enfant Jésus, à l'instar des mages venus reconnaitre en l'enfant Dieu la source de leur pouvoir temporel. Ensuite, c'est toute l'assamblée qui vient donner un baiser à l'enfant Jésus.
Cette fête est très populaire. Comme nous avons 47 communautés et trois prêtres dutant cette période, les messes de levantamiento s'étalent du 6 janvier au 1er février.
voici fini donc la ronde des levantamiento, mais dans quinze jours nous entamerons les visites de carême, un peu de calme donc avant le déluge de nouveau.

Tres cruces
Sur les 47 chapelles que compte la paroisse, trois me restaient inconnues: Tres Cruces, jomté et El Zapote. Et bien elle ne sont désormais plus que deux. J'ai enfin pu découvrir Tres Cruces la semaine dernière.
Pour répondre en image à la question de Miguel...non la chapelle n'est pas exactement terminée, mais ils y travaillent. Le lendemain de notre visite avait lieu une faena pour elever les murs.


Première réunion de la nouvelle équipe paroissiale de pastorale des jeunes

A défaut d'avoir pu participer au camp organisé par la pastorale des jeunes du diocèse, nous avons organisé notre propre camp dans la maison des religieuses de la paroisse.
Week end pour faire connaissance, bâtir le groupe et commencer a travailler !


J'ai même survécu à une tentative de meurtre (bon ok je ne prendrai plus de photo au réveil).


Un excellent we prometteur pour la suite de l'année. Espérons que les motivations initiales ne s'estompent pas trop rapidement.

Photos de groupe...




Sur le chemin du retour à Tanlajás, pause photo pour admirer le coucher de soleil sur la sierra madre orientale


40 ans de vie consacrée
En ce jour où les spiritains du monde entier célèbrent spiderman, pardon, Libermann, à la Concha, nous fêtions les 40 ans de vie consacrée de Iolanda, une des trois religieuses de l'immaculée conception de Castres présente sur la paroisse. Petite messe en toute simplicité mais "significative". Un beau moment.

EPISODE 4: Oaxaca




Après les plages du pacifique, nous poursuivons notre voyage en allant découvrir la belle Oaxaca.
Capitale éponyme de l'état, Oaxaca est un typique ville coloniale: sur le zócalo sont réunis les pouvoirs temporels et spirituels, la palais municipal et la catédrale. Les retaurants ont envahi cette place extremement touristique; les cirreurs de chaussure et les vendeurs ambulants omniprésents assurent l'animation.



Le joyeau de la ville est sans nul doute l'ex couvent Saint Dominique. Si les premiers religieux a débarquer dans la nouvelle et jeune Amérique étaient franciscain, ils furent rapidement rejoints par les dominicains, spécialement dans le sud du Mexique. l'édifice est dans son ensemble magnifique mais la chapelle est tout juste somptueuse. Les momuments conventuels abritent désormais un beau musée de l'histoire de l'Oaxaca.

Les photos de ce quatrième épisode sont à découvrir ici-même.

mercredi 3 février 2010

Les affres de l’interculturel

Seul. Me voici seul dans Oaxaca. Ma sœur et Julien ont regagné México, je demeure quelques jours à profiter de la ville : marcher, visiter, reposer ; une retraite en quelques sorte. J’ai repéré le lieu idéal : une cours intérieure d’un édifice coloniale transformé en bibliothèque et galerie d’art. Épargné du déluge des bruits urbains, mon lieu d’asile offre un cadre idéal pour une petite journée de correspondance : une dizaine de tables et des chaises en bois profitant de l’ombrage d’une treille centenaire. J’avais repéré le lieu deux jours auparavant. Maintenant que j’ai un peu de temps, je vais enfin pouvoir écrire un peu, en ce début d’année écrire mes vœux et faire le point. Ce matin là, un beau soleil inonde la ville. Il est encore tôt, enfin, c’est relatif. Après avoir « almorzé » (almuerzo : pause petit dèj à 10h du matin, le déjeuner est plus tardif, à 15h environ), de bonne humeur je me dirige vers mon refuge. Mais avant une halte s’impose dans une papeterie pour m’équiper en stylo et papier à lettre. Je demande aux passants, on m’indique le nom de la meilleure et plus grande papeterie de la ville. J’y cours. C’est en effet immense : il faut prendre un ticket à l’entrée. Rapidement le numéro 45 s’affiche sur l’écran. Je passe en caisse 15. Je choisis un stylo noir parmi les quinze ou vingt modèles exposés – elle est vraiment très bien cette papeterie. Ah oui, et je voudrais aussi du papier à lettre, s’il vous plait. Un cahier de brouillon ? Non, un bloc de papier pour écrire des lettres. La jeune fille s’enfonce dans l’un des rayons et revient avec un cahier d’écolier, papier blanc de 51 g/m². Je fais part de ma surprise et lui demande s’il elle n’a pas un grammage plus élevé (qui a dit : le chieur !). Je ne voudrais pas faire mon snob, mais écrire une lettre sur un papier de 51 g/m², c’est juste pas possible, même le papier toilette du restaurant où j’ai almorzé est plus résistant !

Je décline la proposition de la vendeuse et m’en vais, bredouille. Je fais une ou deux autres papeteries mais sans plus de résultats. J’étais tellement content et enthousiaste de pouvoir écrire « pour de vrai » que sur le coup j’ai été réellement énervé. Je dois même avoir confessé avoir assez virulemment pesté contre les mexicains. J’ai alors réalisé un truc incroyable : si ça se trouve, il n’y a pas de papier à lettre au Mexique (bon au moins dans les trois papeteries d’Oaxaca où je me suis rendu, ok la généralisation est peut être un peu hâtive).

Voilà une révélation qui m’a scotché. Mon étonnement porte sur différents points :
1. Je m’amuse de m’avoir énervé. Ben oui, je veux dire, ça serait quelqu’un qui n’aurait pas suivi une aussi bonne formation par la DCC avant de partir en coopé sur les différences culturelles ou qui n’aurait pas mon sens de la distanciation, je comprendrais. Mais moi, être capable d’oublier qu’il y a des différences entre le Mexique et la France, voilà qui est étonnant.

2. Assurément mes conditions de vie à Tanlajás sont différentes de celles que j’avais en France – encore qu’il faudrait nuancer. J’ai donc éprouvé et continue d’éprouver que la culture mexicano-tenec qui m’accueille est différente de la mienne. Il y a des choses qui existe en France et qui n’existent pas à Tanlajás et réciproquement, bien sur. Et voilà que je me laisse surprendre, et énerver de surcroit, par l’absence du papier à lettre. Des études scientifiques assez poussées ont démontré que finalement on pouvait considérer le papier à lettre comme n’étant pas essentiel à la survie, son absence ne semble donc pas en soi devoir constituer un drame.

3. Qu’on le veuille ou non, la culture dans la quelle nous baignons finit toujours par nous infiltrer par quelque pore que ce soit. Nous sommes des êtres poreux. Nous ne sommes pas étanches, « culture-proof » pourrait-on dire. Ainsi, au cours des 19 mois passé ici, j’ai intégré des éléments de la culture environnante. Ce qui hier constituait un sujet d’étonnement est aujourd’hui assimilé et intégré. Et jusqu’à ce jour, je n’avais jamais ressenti l’absence de papier à lettre comme un manque, un signe de sous développement, un scandale, une frustration.


J’ai marché à vive allure, tout énervé que j’étais, j’avais besoin d’évacuer ma colère. Je suis tombé sur une petite boutique qui vendait à peu près de tout. J’ai acheté le premier cahier à feuilles blanches que j’ai trouvé (je ne supporte pas de suivre des lignes pour écrire). Il n’était pas encore trop tard, la bibliothèque était encore ouverte, par chance presque déserte. Avec beaucoup de joie j’ai pu prendre le temps d’écrire.



Voilà un an et demi que je fais des gâteaux au pifomètre : beurre, sucre et farine à vue de nez. La semaine dernière cependant profitant d’avoir un peu de temps sur Ciudad Valles, j’ai pris le temps d’enquêter et de partir à la recherche d’un verre gradueur. Plein d’enthousiasme, je vais de boutique en boutique, sans me décourager. Enfin, une vendeuse me dit qu’elle a ce qu’il me faut. Quand elle revient de l’arrière boutique elle m’apporte un verre qui n’indique que les volumes d’eau en ml et en unités anglo-saxonnes (ils ne peuvent jamais rien faire comme tout le monde –c'est-à-dire comme moi – eux non plus !). De nouveau, je dois me rendre à l’évidence : un verre gradueur comme le mien à moi que j’ai chez moi en France, ça n’existe pas par chez moi au Mexique. Peut être le fait que les gâteaux « à la française » n’existent pas peut expliquer cela. Quand la cuisine se fait au feu de bois (comme c’est le cas dans les communautés), la question de faire cuire un gâteau au four se pose peu au final.

Je suis rentré à Tanlajás. J’ai fait mon gâteau au chocolat comme je l’ai toujours fait depuis un an et demi : au pifomètre. Et vous voulez savoir ? Ben il était super bon.