C'est la faute à mes cheveux. Sans que je puisse y faire grand chose, ils poussent, et ce, approximativement depuis les derniers mois passés dans le ventre de ma mère. De jour en jour, ils s'allongent, inexorablement. Et voilà qu'un beau jour comme mardi dernier, s'en était trop: alea jacta est, je file chez le coiffeur. $ 25 la coupe chez Don Clemente. Je contourne sa cantina et entre par le jardin: personne. Je retourne à la maison, un poil insatisfait. Je ne me laisse cependant pas décourager, je réédite mon déplacement. Toujours personne. j'abandonne pour ce jour. J'ai réessayé en vain une bonne partie de la semaine.
Alors vendredi, en fin de matinée, je me suis résolu à faire une infidélité à mon coiffeur et à en chercher un autre. On m'indique le nom d'une jeune fille (que j'ai déjà oublié). Je cherche un peu, fini par trouver; une boutique de cadeau et semi papeterie devant l'école primaire. Elle officie en qualité de capilicultrice (comme le dirait Desproges) au fond de son jardin. Là, dehors, au pied d'un immense Tiyow (j'y peux rien, c'est comme ca qu'il s'appelle). Discussion de coiffeur, classique.
Tandisque la madame procède à la taille capillaire, je remarque un petit chemin qui sent la noisette... ah oui, c'es vrai, y'a pas de noisette ici. Bref, un petit chemin que je ne commais pas.
Je verse mon obole pour le travail accompli, salutations d'usage et je m'échappe de son jardin pour emprunter ledit chemin . surprise: après un virage à gauche ce dernier continue, s'élargit même, et se divise. Voila que, sans y être préparé, je découvre un quartier de Tanlajás dont j'ignorais quasiment l'existence.
Le quatier s'étend de la route prinicale jusqu'à la rivière. J'ai un isntant regretté de ne pas arriver en barque pour pouvoir m'exclamer: "Terres!" à l'instar du timonier de la caravelle de Colomb. Je ne peux même pas prétendre bâptiser le quatier car il porte déjà un nom : sol azteca.
Dix-huit mois que je suis à Tanlajás et je découvre encore des rues, vue la taille de Tanlajás c'est assez incroyable. J'ai lu il y a peu le dossier de La Croix sur les aventuriers du XXIe. Et cette question: que reste t-il à découvrir que n'ont déjà découvert un Colomb, un marco Polo...? aujourd'hui la quasi totalité du globe est connu. Ne demeurent que quelques ilôts de mystère.
Comme bien des fois, l'inconnu, le merveilleux que l'on imagine lointain et exotique, est à notre porte. j'ai donc pu découvrir, inventer aurions nous dit il y a quelques siècles, un de ces ilôts de mystère.
Et dire que tout ca, c'est la faute à mes cheveux.
dimanche 21 février 2010
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1 commentaire:
Pas "la faute" mais grâce... :-)
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