samedi 1 novembre 2008

Semaine de programmation du Diocese

Cette semaine avait lieu la réunion de programmation annuelle du diocèse. Pendant cinq jours, les différentes commissions du diocèse ont préparé leurs activités de l’année. Cette semaine de travail est avant tout l’occasion de se rencontrer et d’éprouver une conscience diocésaine, et ce n’est pas du luxe quand on s’aperçoit que seule la moitié des paroisses sont représentés. Le diocèse de Valles est un jeune diocèse, à peine quarante ans.
Le diocèse est composé de différents groupes culturels : les Tenec, les Nahuatl, les Pamés et les métisses. Faire cohabiter tout ce monde là n’est pas ce qu’il y a de plus facile ; chaque groupe ayant ses traditions, sa culture, sa langue… La mentalité des métisses, ceux qui grosso modo ont le pouvoir de décision, n’aide pas à l’unité et à l’élaboration d’une conscience diocésaine. En bon métisses, les curés sont maitres souverains sur leur territoire. Certains continuent de gérer leur ranch deux ou trois jours par semaine. La notion de presbyterium est bien abstraite. Par exemple, il n’existe pas de péréquation financière entre les paroisses, et le diocèse ne donne pas un peso pour aider les paroisses les plus pauvres. Les curés des paroisses les plus riches s’accrochent donc à leur territoire, les autres survivent comme ils peuvent, inutile de préciser qu’il n’existe pas de sécu pour les prêtres et encore moins de retraite, chacun se démerde comme il peut.
Alors quand l’évêque convoque pour une semaine de travail en commun, peu de paroisse répondent à l’appel. En même temps, le diocèse ne fait rien pour permettre la venue de tous. La réunion a lieu dans l’Hôtel Valles qui est un bon hôtel pour Valles et qui possèdent un amphi pour faire des séminaires. Il est demandé 2500$ pour la chambre et 1300$ pour la nourriture, peu de paroisse peuvent se payer cela. De plus, dans les différentes commissions, les laics sont invités à prendre part aux débats et à décider des activités de l’année. C’est en soi, une excellente chose, le seul petit truc c’est que : qui peut venir une semaine complète sur Vallès ? les jeunes étudient, les autres travaillent. Conclusion : ne viennent que les retraités et les jeunes qui ne bossent pas.


Une photo de l'eveque de Valles de profil... parce que tout de meme, c'est impressionant !

Le diocèse s’est lancé dans un très ambitieux Plan de pastorale diocésain qui a nécessité 10 ans d’élaboration et qui va s’étendre sur 27 ans ! Il y a 3 étapes subdivisées chacune en trois phases, chaque phase durant trois ans. Mais voilà, l’an passé l’évêque a décidé que nous n’avions pas atteint les objectifs, nous avons donc rajouté une année ; cette année encore la commission a décidé de prolonger d’une année supplémentaire la première phase de la première étape…
Dans chaque commission, nous devons élaborer des objectifs et ensuite les détailler selon une méthodologie déterminée. J’ai une fois de plus expérimenté ce que l’on appelle le choc culturel… disons que nous n’avons pas exactement la même méthodologie de travail. J’avoue avoir bouilli sur ma chaise un certain nombre de fois devant l’inefficacité et la non productivité du travail. Enfin. Le point positif est que nous avons réellement fondé une commission de pastorale des jeunes. Je me retrouve donc dans cette commission ce qui devrait me permettre de découvrir les autres paroisses du diocèse et de faire quelques projets intéressants. Nous accueillerons à Tanlajás une rencontre pour sensibiliser les leaders de groupes juvéniles aux problèmes des addictions (drogues, alcool…).

Je devrais aussi avoir l’occasion de bouger un peu dans le Mexique pour des rencontres nationales. En juillet prochain, nous irons à Tepic, sur la côté pacifique, près d’Acapulco pour le congrès national de l’enfance missionnaire, par exemple.


De Tanlajás, nous étions cinq : trois jeunes de Ninos Heroes (une des communautés), Miguel et moi. Les jeunes ont logé en famille, avec Miguel nous avons dormi au presbytère de la cathédrale (ça fait quelques économies non négligeables). Hier soir, nous sommes allés au cinéma ! Au programme : Mamma Mia ! L’adaptation de la comédie musicale qui tourne toujours et dont la quasi-totalité des musiques vient d’ABBA. C’était exactement ce qu’il nous fallait après une semaine comme celle là.



Equipe diocesaine de la pastorale des jeunes

5 commentaires:

Anonyme a dit…

ACAPULCO ??? Je te déteste !!
Moi je vais à Derval la semaine prochaine !!

Anonyme a dit…

Ah Mama Mia !
Ca t'étonne si je te dis que j'y suis allée 3 fois et que j'y ai trainé tout mon entourage ????

En France il y a aussi le film version karaoké qui est sorti...

Bon courage dans tes pérégrinations !

Anonyme a dit…

Et ca t'etonne si j'ai pense a toi en sortant du film ?

Anonyme a dit…

Non pas vraiment !
Remarque tu aurais été en France, je pense que je t'y aurais traîné aussi!
En tous les cas ça fait plaisir que tu ais pensé à moi !

bezie a dit…

olalala ça me regarde peut être pas mais je comprends rien à votre discussion ?? c'est quoi le film?