J’ai découvert la campagne en octobre dernier quand j’ai dû aller sur le DF pour mes histoires de papiers. Il est 5h du matin, premier métro. Peu de monde, je trouve un siège pour m’assoir. Je vois vague une affiche au dessus de la porte ; c’est écrit en vert sur fond noir. Je suis bien trop fatigué par le voyage pour réagir. Et puis ça ne peut pas être ce que je pense lire, c’est impossible.
Plus tard dans la journée, de nouveau dans le métro, la même affiche mais en plus grande. Impossible de se tromper. C’est ce que j’avais lu.

Parce que ta vie nous intéresse : peine de mort pour les assassins et les séquestreurs.
Le parti écologiste, vert, s’est lancé il y a quelques mois dans une campagne en faveur du rétablissement de la peine de mort. Sur le site des verts mexicains, Rogelio Enríquez, leader du parti de l’Etat d’Oaxaca, explique que el Verde [nom du parti] n’a pas renoncé à sa posture de défense de la vie ; au contraire, il la défend parce que diverse études indiquent que l’exécution d’un délinquant évite entre trois et dix-huit assassinats de victimes potentielles ».
Peu de chance pour que sa proposition aboutisse mais tout de même. Pour le petit français que je suis, la simple existence de publicité appelant à la peine de mort est pour le moins surprenante. On peut y lire un certain populisme dont évidemment le parti se défend mais dont l’accuse de nombreux politiques ; on peut aussi se dire que si un certain nombre de personnes rallie ce mouvement c’est par désespoir. Ces derniers mois, les séquestrations se sont fait plus fréquentes (elles l’étaient déjà). L’affaire s’est cristallisée après la séquestration et l’assassinat de plusieurs personnes de la famille d’hommes politiques ou de personnes importantes de l’état d’Oaxaca notamment.
Certains du coup, sur le ton de l’humour, en profite pour élargir la revendication…

Parce que ta vie nous intéresse : peine de mort pour les politiques escrocs et opportunistes.
Etonnant, non ?
... il serait amusant de demander aux Verts en France s'ils se sentent solidaires de leurs amis mexicains...
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