dimanche 9 novembre 2008

Un accident est si vite arrivé

Mardi dernier, alors que des paysans Kényans sacrifiaient un taureau pour célébrer l’accession au pouvoir d’un enfant du pays, le Mexique était centré sur une autre actualité. Mardi soir vers 18h50, un avion s’est écrasé en plein Mexico sur l’axe de la Reforma (un des axes les plus importants de la ville), à proximité du périphérique faisant 9 morts et 40 blessés. Parmi les passagers, Juan Camilo Muriño, le ministre de l’intérieur et l’ancien directeur de la Subprocuraduria De Investigación Especializada en Delicuencía Organizada, José Luis Santiago Vasconcelos. C’est dingue, les accidents surviennent de manière vraiment imprévisible. L’avion avait été contrôlé la veille et ne présentait aucun problème. La thèse officielle est actuellement celle de l’accident, à la quelle personne ne croit évidemment.



Jeudi sur Mexico, sortant de l’ambassade de France, je suis allé marcher du côté de Chapultepec, le central parc mexicain. J’ai rencontré énormément de militaire et de policier. J’ai vu le soir aux infos télévisées que se déroulait à deux pas d’où j’étais l’hommage aux victimes en présence du président Calderón. Un peu plus tard, dans la soirée, alors que je passais par le Zócalo, je suis tombé sur l’hommage militaire à Muriño. Mise en Berne de la Bandera géante. Nous avons la réponse à cette question existentielle : combien de personne sont-elles nécessaire pour porter le drapeau ? réponse : dix-sept.



Le lendemain de la mort de Juan Camilo Mouriño, on annonçait la découverte d’armes appartenant à la mafia. Il y a des hasards comme ça, c’est dingue. Plusieurs mois que l’on recherche activement un des chefs des narco et, quelle heureuse coïncidence, on le trouve soudainement.
Une fois de plus, est mis en évidence l’étroite collaboration existant entre les forces de polices et les narco. Chacun des deux groupes connait parfaitement le deuxième (pour la bonne raison que généralement ce sont les mêmes personnes). Tant que les deux groupes peuvent tranquillement profiter de leur petit commerce, personne ne dit rien, mais quand l’un des deux prend le dessus ou frappe un peu fort, aussitôt l’autre réagit. Le mois passé, l’armée a arrêté des leaders narco, en début de semaine un avion s’écrase sur Mexico ; les narco ont éliminé deux hommes d’état, dans l’heure qui suit on découvre des cachettes d’armes.

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