Dans les deux tiers des communautés il existe un serviteur de la charité. Ce dernier à pour charge de détecter les nécessités de familles en difficulté et de leur fournir vêtements ou nourriture.
Depuis la rentrée, la pastorale sociale a pris un nouveau tournant avec la création d’atelier de menuiserie et de couture au sein de la paroisse.
Nous avons également entamé des contacts avec un diocèse voisin (Matehuala) où la pastorale sociale y est développée d’une manière intéressante. Une équipe diocésaine anime et forme des promoteurs chargés d’animer des projets locaux. L’objectif est la production et la commercialisation. En quelques années, des communautés ont commencé à produire du fromage de chèvre, du poisson d’élevage, de l’artisanat…
Nous sommes dans la première phase du travail : récupération de la confiance, expression des nécessités, détection d’un marché… ce qui n’est pas sans poser de problème. La petite grand-mère chargée de répartir des vêtements n’est pas spontanément à l’aise avec une logique d’analyse du milieu économique et la gestion de projet. Quelques uns cependant se prennent au jeu et on envie de se lancer dans l’aventure.
C’est ainsi que lundi dernier, une délégation de 7 personnes de Tanlajás est allée visiter une expérience de serre dans une petite communauté de la zone médiane de l’état de San Luis, à la limite de l’altiplano.
La surprise est venue de la rencontre des personnes qui nous ont ouvert leur porte. Chez nous, la production biologique à quelque chose de luxueux. Un agriculteur peut vivre sans cela. La démarche relève plus d’une conviction, d’un souci écologique. Ici, la problématique est tout autre : il s’agit de trouver de quoi nourrir sa famille. De plus, les témoignages reçus nous montrent une intégration du projet dans une perspective plus large, il n’y a pas de déconnexion entre la démarche productive, la vie de foi, la vie de famille… le projet possède une vision holistique.
La serre n’est en fait qu’un prétexte. L’objectif est de sortir des échecs et de pouvoir rentrer dans une dynamique de valorisation de la personne. En un mot : une pédagogie de la réussite. Certains se sont depuis lancés dans l’élevage de poisson par exemple.
Les membres de notre délégation se sont réellement enthousiasmé par cette découverte, prenant ainsi conscience qu’ils ont encore bien du travail avant d’en arriver là mais qu’ils en sont capables. Affaire à suivre donc.
Pour découvrir ces jardins extraordinaires, les paysages de Ciudad del Maïs et ces serres qui font de l’effet, le tout en image, c’est ici.